dimanche 29 novembre 2009
Malade imaginaire
Hier, d’horribles brûlures d’estomac m’ont plié en deux au Franprix, j’ai cru que j’allais m’évanouir au milieu des tomates. Un peu de charbon, une ratatouille et un bout de Lexomil qui traînait dans un coin m’ont fait du bien. Je psychosomatise facilement, raison pour laquelle un calmant potentialise chez moi n’importe quel traitement organique. Je me souviens d’un jour – c’était précisément à la brocante d’été, raison probable pour laquelle sa consœur hivernale fait resurgir le souvenir –, d’un jour donc où j’avais d’atroces douleurs aux côtes et à la poitrine, je crois que je m’étais vaguement battu la semaine précédente dans un moment d’ivresse, et cela ne passait pas, j’étais bloqué. Je rentrais chez moi un dimanche et j’avais tellement mal, j’étais tellement essoufflé, je me sentais si vieux et si misérable que l’idée m’est venue qu’il s’agissait peut-être bien d’un infarctus. Mon frère en avait fait un peu avant, alors que son mode de vie est irréprochable, et je me voyais la prochaine victime de ma lignée pourrie de prédispositions morbides. À peine m’étais-je convaincu de ma défaillance cardiovasculaire que tous les symptômes s’en sont aggravés, je frôlais le malaise vagal, je nageais dans les suées d’angoisse, je posais ma tête incertaine sur les murs froids de la rue. M’étant traîné pitoyablement jusqu’à mon appartement et affalé sur le canapé, j’ai composé dans ce que je croyais être mon dernier souffle le numéro de SOS médecins. Dans la demi-heure qui suit, un sympathique toubib s’est pointé et l’électrocardiogramme a révélé l’état tout à fait normal de mes diastoles, systoles et autres mouvements ventriculaires. Eh bien quelques minutes plus tard, je me sentais déjà guilleret et le surlendemain, les douleurs avaient disparu. De cet exemple parmi bien d’autres, je déduis que mon cortex tend à disjoncter dès qu’il reçoit un signal d’alerte d’un point quelconque de mon organisme. Du moins à certains moments critiques. Car à côté de cela, je ne suis pas vraiment hypocondriaque, je nourris même une indifférence globale à ma santé. Ce sont plutôt des bouffées isolées d’une irrépressible angoisse, impossible à raisonner – et dieu sait que je suis pourtant raisonnable, sinon raisonneur.
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ça ressemble à un spasme ou une crise de colites qui du fait de sa brutale survenue a entrainé une attaque de panique.
RépondreSupprimerDodo, repos.
Copine Sarah
Ah tu crois ? J'ai déjà fait une sorte de crise dans ce genre, c'était voici trois ou quatre ans, il me semblait que c'était des colites néphrétiques (tout était bloqué dans le ventre et les reins, atroce douleur qui m'empêchait même de respirer), et de fait, cela avait dégénéré en attaque panique : je me traînais au sol, torse nu et en eau malgré le froid, mes enfants m'ont envoyé à l'hosto. Où les examens n'ont rien donné, on m'a juste conseillé alors de biberonner un peu moins :-)
RépondreSupprimerTa poupée à 8 euros, elle elle parit VRAIMENT malade: rachitique, et phtisique, peut-être ?
RépondreSupprimerOui, elle est un peu l'antiBarbie.
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