Ce comportement est certainement addictif, je suis mal à l’aise quand je ne consomme pas, et plus précisément quand je n’achète pas des biens supposés inutiles par rapport au strict nécessaire de survie (des cadeaux, des livres, des CD, des objets pour des projets artistiques-entre-guillemets, des vêtements et chaussures, etc.). Le style frugal-méditatif jouissant de la seule contemplation béate du monde qui l’entoure, ce n’est pas mon truc, je laisse aux fans de Nicolas Hulot ce genre de posture. Je suis un tempérament actif, j’ai besoin de sentir des flux autour de moi, et le flux des objets achetés, vendus, donnés, transformés fait partie de cet univers personnel en mutation permanente. Les partisans de la décroissance devront abattre les gens comme moi s’ils veulent réaliser leurs lubies.
Au fond, ce que je décris est le rythme normal de la vie, nous ne faisons qu’absorber et excréter en cycle, la vie est pure dépense, excès, orgie, croissance, débordement. Georges Bataille l’avait magnifiquement compris et ces pauvres écolos avec leur discours puritain de la restriction sont aux antipodes du phénomène dont ils se prétendent les protecteurs. Non pas que j’applaudisse aveuglément aux pollutions, massacres inutiles d’animaux, laids saccages de territoires ; mais je me refuse à condamner sur le principe la pulsion d’expansion, de conquête et de maîtrise animant Homo sapiens.
Un nouveau copain s’est lancé dans l’aventure Dukan, je suis content, partout se lève l’armée des volontés tendues vers l’horizon du CORPS de RÊVE.
Hier, dans la nouvelle livraison on-line des PNAS, je lis un papier montrant que l’expression des gènes de nos horloges biologiques se rythme selon le taux de sucre dans le sang, par l’intermédiaire des hormones glucocorticoïdes. Fascinants, ces petits mécanismes intimes du vivant, nous sommes le jeu de molécules parlant un langage largement inconnu. Dans le même numéro, et sans rapport aucun, j’apprends de A. H. Bittles et M. L. Blackque les enfants issus de mariages consanguins (≤cousins du second degré) représentent quand même 10,4 % de la population mondiale. C’est fou, non ?
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