mercredi 26 août 2009

Hi-han hi-han

Si vous êtes comme moi, vous pensez que le son (d’avoine, de blé ou autres), c’est fait pour les animaux genre âne ou cheval. L’homme est certes un animal, mais bon, il a franchi le mur du son contrairement aux quadrupèdes. Eh ben non : on en trouve comme aliment humain, et pas équin, dans les magasins bio.

Aaaah, les magasins bio… J’avais un peu fréquenté voici deux ans, quand copine Peggy s’était mis en tête de prendre un abonnement hebdomadaire pour des fruits et légumes cultivés par des repris de justice dans le Loir-et-Cher. Rigolez pas, c’est vrai. Ce qui est aussi vrai, c’est que ces merdes immangeables finissaient direct au compost, surtout l’hiver où les sacs de rutabagas pétogènes succédaient aux sacs de rutabagas pétogènes.

Et puis les gens dans les magasins bio, ils ont souvent des sales gueules de malades de la vie, ils sont gris, souffreteux, chiasseux, constipés, crevards, ils geignent en caressant des cristaux de roche aux supposées vertus ionisantes et en avalant des tisanes répugnantes qui ne leur débouchent ni l’anus ni les neurones.

Mais bon, Dukan le Maître a dit tu mangeras du son, donc il faut bien que je m’approvisionne en territoire ennemi. Il y en a un tout près, rue Debelleyme. Pas étonnant dans un quartier comme le Marais, les Bobos qui s’avalent 2 m3 de vapeur de Diesel en passant leur journée sur la terrasse ont des rêves de vie saine.

Je fouille partout dans le magasin et je ne trouve rien, un mec aimable et même gentiment tapette vient à ma rescousse, j’ai honte de prononcer « je cherche du son » (hi-han hi-han) mais il fait un grand sourire et me montre le produit miracle qui va faire taire mon estomac hurlant famine.

Dukan serait fier de moi s’il me voyait. Je me précipite pour faire la tambouille au son.

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