Ce n’est pas la principale nouvelle du jour. A peine rentré des Galeries Lafayette Maison, je me suis évidemment rué sur les piles pour la mettre en marche et accomplir ma première pesée. Et là, là, là… :
68,8 kg.
Oui, vous avez bien lu, je me suis pesé deux fois pour vérifier : 68 800 grammes, ou 0,0688 tonne. C’est-à-dire que j’ai désormais perdu 6,2 kg depuis le début du régime Dukan. Et que je ne suis plus qu’à 2,8 kg du poids plancher que je vise, avec 68 kg comme poids moyen de long terme. Tout cela en 18 jours. Seul le Maître pouvait accomplir un tel prodige.
Les autres paramètres n’ont pas l’air calés sur ceux de la balance de copine Natacha, qui n’est pas de même marque. Ou alors j’ai carrément fondu la graisse au cours des quatre derniers jours, car cela donne :
Taux de masse graisseuse : 13,9%
Taux de masse aqueuse : 62,9 %
Masse osseuse : 3,4 kg
Masse musculaire : 29,9 kg (= 43,5%)
Calories journalières estimées : 2620
Calories journalières optimales : 2694
Poids optimal : 74 kg
Vu que j’étais à 18,9 en matière grasse, je doute d’être tombé à 13,9. La masse musculaire est en revanche compatible (de 42,9 à 43,5) et copain Stéphane a intérêt à aller faire du cardiotraining s’il ne veut pas que je l’explose en direct avant fin septembre. Il faut que je creuse les méthodes utilisées pour évaluer ces proportions, car cela m’intrigue un peu. Par exemple, si j'additionne les taux en eau, muscles, graisses et os, cela fait plus de 100%. En même temps, il y a de l'eau dans tous les tissus, y compris les muscles. Je trouve aussi bizarre que pour 1,76 m, la balance me conseille 74 kg, ce qui me paraît maintenant énorme.
Quoi qu’il en soit, je me pèserai désormais tous les matins à jeun, sauf café quand je ne dors pas chez moi. Et je pourrai même faire un graphique Excel de mes performances, un vrai régime assisté par ordinateur.
Tout cela arrive au moment où je repars en phase PP (ce soir carpaccio de bœuf et 300 grammes de crevettes), plutôt amaigrissante si je parviens à conjurer son effet secondaire constipatoire.
Maintenant que je suis persuadé que la perte de poids sera une simple formalité, c’est la répartition qu’il me faut soigner : gain de fermeté générale, donc de muscles, extermination du bidochon ventral. Et déjà, déjà, réflexion sur le futur régime de stabilisation.
*
Sinon, plongé cette nuit dans Vanity Fair et en cela fidèle au processus de pouffiatisation, je me suis pris à observer que 80% des mannequins féminins ont la bouche entrouverte sur les photos. Même chose dans les autres magazines. Si l’on commence à y faire attention, on a l’impression de voir à toutes les pages des carpes dans un bassin. C’est quand même dingue cette uniformisation de la pose – tronche sinistre, bouche béante, corps déhanché. La plupart sont certes très belles, mais le seraient plus encore sans ces contorsions obligées. Surtout la bouche ouverte, qui abaisse leur présomption de QI de 30 points.
Je me demande bien à quoi peut correspondre ce choix artistico-buccal.
Pour qu’on entraperçoive leurs dents ? Mais et d’un, on les verrait mieux avec un sourire ; et de deux, on se doute qu’elles n’ont pas des chicots noirâtres.
Parce qu’être les yeux cernées de noir avec la lèvre pendante et la mine lugubre, cela fait trash-défonce-post-industriel ? Faudrait essayer de sortir de ces lieux communs qui n’amusent même plus les survivants des années 90’.
Parce qu’une embouchure un peu avide, c’est super érotique, du genre la fille est tellement chaude qu’elle a envie de tailler une pipe à un cheval ? Ben moi, je trouve cela aussi peu érotique que la taxe carbone et je doute que les chevaux y soient sensibles.
A part ça, j’ai lu dans VF un reportage posthume sur Farrah Fawcett, et cela m’a rappelé mes quinze ans. J’avais oublié qu’elle était mariée à Lee Majors, aka Steve Austin, l’homme qui valait trois milliards et qui me rappelle, lui, mes dix ans.
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