Je reprends la protéine pure demain et jusqu’à lundi. Je me demande d’ailleurs si je ne vais pas prendre en surcroît des suppléments protéiques, histoire de nourrir mes muscles en gestation : les haltères me crèvent comme c’est pas possible quand je suis en phase protéines-légumes. La ratatouille, c’est bien, mais insuffisant pour sculpter à la fonte mon CORPS de RÊVE.
Tout à l’heure, j’ai été à Lafayette Gourmet pour essayer de trouver du bœuf séché Beef Jerky, qui m’avait fait grande impression en Estonie où je le raflais dans les supermarchés Rimi. Mais rien, juste du porc séché, hélas interdit par le Maître. La vendeuse à qui j’ai fini par demander s’ils en avaient, après avoir parcouru en long, en large et en vain les rayons, m’a regardé et répondu avec un air péteux. Comme au Bon Marché, ces grognasses se croient arrivées parce qu’elles vendent des pêches à 15 euros les 100 grammes. J’avais lu sur Internet qu’on trouvait du bœuf séché dans le quartier chinois et effectivement, j’en avais déniché deux ou trois marques chez Tang. Très bons d’ailleurs, ces bœufs séchés, mais manque de pot, les fabricants ont la mauvaise idée de les bourrer de sucre, ce qui en fait des mets définitivement prohibés.
Selon mes calculs, le milieu d’après-midi était le moment optimal pour se rendre à la piscine de Reuilly, les employés de bureau étant alors employés à leur bureau. Mauvaise anticipation, la piscine est blindée. Dans ma travée, un type nage très mal et ralentit tout le monde, il fait des espèces de mouvements bizarroïdes dans l’eau, cela ne ressemble à aucune nage connue, peut-être celle de l’ornithorynque sénile. Au début, je croyais qu’il était en train de se noyer. Je dois sans cesse ralentir ou accélérer, et ce n’est pas agréable. Aussi je me casse après 10 longueurs seulement, avec quand même une grande satisfaction : j’ai tenu 25 m en crawl sans être essoufflé en plein milieu.
Comme mon ventre était aplati par la purge, je me suis avancé à sortir en tricot de peau Agnès B homme, supermoulant mais noir. Je vois mon reflet dans les vitrines et ce n’est pas encore ça, sauf si je gonfle un peu les pectoraux en rentrant la bidoche. Mais voici encore un mois, ce n’était même pas envisageable de sortir ainsi, vu que la même bidoche dégoulinait sur le devant et le côté.
Copine Peggy me dit au téléphone que je suis en crise de « pouffiatisation », entendez par là que je deviens une pouffiasse. Je vais méditer à cette perspective en lisant le nouveau Grazia et en faisant ma liste de shopping pour demain. Parce que je reçois un virement et, comme d’hab’, je vais me précipiter pour claquer mon pognon. Carpe diem.
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