De l'utilité des explosimètres et autres considérations

Soyons clair, Dukan et la brocante ne font pas bon ménage pour les êtres dépourvus de volonté. Car dans toute brocante qui se respecte, le danger guette à chaque instant. Tenez, voici deux exemples de ce que vous croisez sans interruption de 10h00 à 19h00, quand la galette de son du matin est un lointain souvenir et ne remplit plus du tout votre tractus digestif vorace : des dizaines de stands remplis de produits visiblement créés à seule fin de vous faire craquer.

Mais rassurez-vous, j’ai tenu bon. Copain-copines n’avaient aucune raison de partager mon calvaire, aussi se sont-ils bâfrés dans une crêperie de Chantilly. Pendant ce temps, j’étais sur un banc face à un pré, et voici ce que j’absorbais (en fait, je n’ai même pas mangé les filets de maquereaux – sans huile, au vin blanc, ce qui est toléré – tellement le pain Dukan mal cuit était bourratif avec les œufs).

Mieux encore, j’ai rejoint mes camarades alors qu’ils achevaient de se bourrer d’une énorme galette dite « super-complète » (surtout copine Natacha qui finissait tous les plats et semblait vouloir manger les serviettes) en attendant une gigantesque crêpe beurre-sucre. Parfaitement indifférent à ce suicide cholestérolémique, je commandais un café et un Coca light (la preuve en image).

Vous comprendrez donc que le régime Dukan dans toute sa rigueur vous isole de vos amis : il est très fortement déconseillé d'accepter les invitations au restaurant ou en soirée, sauf entre membres de la Secte bien sûr. Mais il me semble que les copains et copines, impressionnés par l'inflexibilité de ma volonté dukanienne et ses premiers effets visibles sur la voie du CORPS de RÊVE, envisagent eux aussi de modérer leur orgie.

Sinon, j’ai trouvé ma mascotte mais on en reparle plus tard et encore en image. Les trois-quarts des stands de brocante sont navrants dans la mesure où ils révèlent la vie de ceux qui exposent : un ramassis d’objets sans valeur ni cachet. Certes, on n’y vide que les greniers… mais tout suggère que les salons ne valent guère mieux. Enfin, il faut de tout pour faire un monde.

Craignant l’évolution imprévisible des mes affaires instestinales, notamment de possibles dégazages mortels de méthane en milieu semi-clos, j’ai acheté un curieux engin nommé explosimètre dont je lis le mode d’emploi. Il ne repère pas seulement le méthane dans l’air ambiant, mais aussi bien le propane, le butane, l’hexane, l’heptane, le benzène, l’éther de pétrole, l’acétate d’éthyle, l’acétone… donc quelles que soient les réactions chimiques provoquées par le son d’avoine et de blé, je suis blindé.