Pas une flèche jusqu’à vendredi, où je verrai copain Jean. Journées survie, je dois terminer les maigres restes comestibles, finir le paquet d’Amsterdamer, un tabac que je n’apprécie guère. Et retarder mon premier « repas de gala », que je compte prendre au restaurant Maï Thaï dont je rêve depuis un mois. Du coup, j’ai mis mes dernières pièces dans un riz complet bio, bien que j’aie l’impression qu’il contribue à ma constipation au lieu de la conjurer. Mais là, je suis réduit à l’aliment de base de la moitié de l’humanité.
Je pourrais encore vendre des livres à Gibert, mais d’abord j’en ai plein le cul de faire disparaître ainsi ma bibliothèque et ensuite j’ai de moins en moins de livres vendables, je me fusille la colonne vertébrale avec des sacs à dos énormes que je ramène quasi-pleins. Pareil pour les disques, j’ai commencé à regret à liquider mes classiques et en plus, j’ai la flemme de les copier avant sur iTune. Bon, je vais fouiller quand même, l’Amsterdamer est vraiment âcre…
Sinon, je réfléchis à mon régime de stabilisation. Dont voici les équations.
1. Codifier au maximum et organiser par journées cohérentes. Dans la phase d’attaque du régime Dukan, j’aimais les ordres clairs du Maître, ne manger que des protéines ce n’est pas dur à comprendre et appliquer. Je sais d’avance que je serai incapable de suivre une espèce de régime merdique où l’on doit manger un peu de tout mais en minuscule quantité, sérieux comme un petit vieux qui surveille sa tension et son cholestérol. Non, il faut que je fixe un type précis de nutrition par jour (tout protéine, tout légume, mixte, gala…) et que je t’y tienne. De même pour les phases de la journée, mais cela c’est simple : du réveil au soir, je maintiens la galette Dukan et une quelconque protéine si j’ai faim, je ne fais un vrai repas que le soir.
2. Fixer les interdits et augmenter les repas de gala. Deux repas de gala, c’est trop peu, je sais que dès que j’aurai du blé, j’irai au restaurant parce que j’aime cela, et je sais aussi que j’arrêterai d’emmerder mes amis avec des régimes spéciaux en soirée. Donc je fixe à trois le nombre de repas de gala hebdomadaires, tant pis pour la règle fixée par Dukan (ô Maître pardonnez mon offense). En revanche et en compensation, je vais continuer certains interdits : aucun sucre rapide (donc pas de dessert au repas de gala et pas de pain au chocolat le matin), aucun alcool. Et un strict minimum de glucides lents genre pâtes ou frites, donc jamais plus d’un repas de gala genre MacDo ou kebab, si possible aucun (j’aime assez les nourritures asiatiques, elles sont relativement diététiques si l’on choisit bien ses plats, cela m’ira bien comme repas de gala majoritaires).
3. Surveiller le yo-yo (et particulièrement le ventre maudit où est né le gras immonde). Il paraît clair qu’à la vitesse où j’ai perdu, et avec la rigueur du régime, mes cellules vont se jeter sur le moindre sucre ou la moindre graisse ou la moindre association fatale lipide-glucide comme la faim sur le pauvre monde. La surveillance quotidienne avec la balance est plus que jamais une obligation, ainsi que l’augmentation de la dépense énergétique. En passant de 66 à 68 kg, je dois récupérer de l’enveloppe (musculaire) sur les bras, les jambes, les fesses, le dos et le torse, mais continuer à en perdre sur le ventre. Là cela va être chaud, les abdos me font un mal de chien et me déplaisent fondamentalement comme exercice physique, c’est une horrible torture à laquelle je répugne.
4. Devenir le cobaye volontaire de l’industrie du complément alimentaire. Je n’ai aucun goût pour les pleurnicheries sur la « vie saine pure et naturelle » et aucune prévention contre les pilules – au contraire, j’adore en acheter pour les tester. Donc, je vais multiplier les expérimentations dans certains axes : assurer la dose journalière recommandée de vitamine et minéraux ; rétablir par probiotiques et autres mon transit jusqu’à un juste milieu entre constipation et diarrhée ; développer mes muscles, particulièrement abdominaux, par tous les moyens possibles ; tester les différents antigraisses autour des repas de gala.
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