Si vous avez répondu (comme moi) des lardons cuits, vous avez perdu. Il s’agit de tissus vaginaux retirés lors d’une vaginoplastie esthétique. Cette photo (et quelques autres aussi réjouissantes) est parue dans le numéro de septembre du magazine Photo (462). Il s’agit d’un travail du photographe Zed Nelson, dont la série complète est publiée en livre (référence ci-dessous).
Dans l’entretien qu’il accorde au magazine, Zed Nelson estime qu’il est bon « de se défaire un tant soit peu du contrôle que cette industrie exerce sur nous ». Au dictionnaire des idées reçues de notre époque, on peut lire à l’entrée « chirurgie esthétique » : « médecine de confort à mépriser ou condamner. Dénoncer particulièrement son emprise sur les jeunes filles et ses dangers pour la santé ». Moi, je suis tout à fait favorable à la chirurgie esthétique. J’avais d’ailleurs envisagé une liposuccion abdominale, avant de constater que cela coûte 1000 à 2000 euros. Personne n’a envie d’être vieux, moche et gras : au pire on se fout de son apparence, mais le plus souvent on la soigne. Cela ne résulte pas tant de l’horrible manipulation de l’industrie de la beauté (elle ne manipule pas plus que toutes les autres) que d’un instinct de séduction, le même qui pousse à se maquiller, mettre des antirides, faire du sport, remplacer les dents abîmées…et suivre le régime de Maître Dukan, bien sûr.
© Zed Nelson, Love Me (it/angl), Contrasto, 196 p., 80 photos, 35 €.
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