lundi 14 septembre 2009

Artillerie lourde

Les amis, nous sommes à la veille d’une guerre sans merci. De source bien informée, j’ai appris que copain Stéphane, se sentant menacé par la progression fulgurante de mon taux de masse musculaire, se gave actuellement de pâte et riz afin de commencer un programme secret Sylvester-Stallone à son club de gym. Il jure que non, mais je n’en crois pas un mot. Face à cette guerre éclair du biscoto, j’ai acquis en fin de semaine dernière mon arme secrète de musculation massive : CROISSANCE MUSCULAIRE MAXI PURE WHEY ! Rien que prononcer le nom dix fois, cela muscle la langue et les lèvres.

Je ne sais pas si l’on peut mourir d’une overdose de protéines, mais je suis sûrement à la quantité-limite qu’un corps peut supporter. Whey, cela veut dire « petit-lait ». Le produit se présente comme une poudre (parfumée vanille dans mon cas, mais on peut préférer chocolat), qu’il faut diluer dans l’eau, puis boire avant ou après l’effort. On dirait du sperme (mais je n’ai jamais produit un éjaculat de ce volume). Ce n’est pas très bon : une fois avalé, l’arôme vanille laisse une trace synthétique sur les papilles. Le matin, je le mélange à ma galette Dukan, cela passe mieux.

Un peu intrigué par cette histoire de « petit-lait », je suis parti à la pêche aux renseignements. C’est en fait du lactosérum, la partie liquide résiduelle quand un lait est coagulé. Dedans se concentrent les protéines du lait (caséines) ainsi que divers trucs aux noms savants : acides aminés soufrés (méthionine et cystéine), acides aminés à chaînes ramifiées (leucine, isoleucine et valine) et glutamine. Tout à fait impressionnant, je suis fier d’absorber autant de choses en deux cuillerées de poudre.

Wikipedia me précise : « Dans les années 70, l'utilisation quasi unique du lactosérum était l'alimentation du bétail ». Entre le whey et le son, je suis vraiment devenu un bœuf.

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