mardi 15 septembre 2009

Se remplir, se vider et lire Héraclite

A Monoprix, j’étais content d’avoir choisi du filet de canard pour changer et patatras, alors qu’il s'apprête à cuire sur la poêle, copine Peggy me dit au téléphone que cette volaille est prohibée par le Maître. Tant pis, j’en ai mangé la moitié. Ce ne fut pas ma journée cuisine : j’ai tenté de faire un pain de plus grande taille avec un moule à cake  acheté au BHV, et vous pouvez contempler ci-dessous le résultat.

Non, cela ne ressemble pas un pain. Ni à rien d’ailleurs. Mais cela reste comestible, je l’avais truffé d’un mélange ail-persil-échalotte. Ce soir, c’est la quille du PP, et demain, la découverte du cuit-vapeur. Grosse appréhension.

Un qui doit faire la gueule, c’est le caviste du coin. Il est là, juste à trente mètres, le premier magazin de vivres à portée de pas (le deuxième est un tabac, j’habite le quartier du vice). Depuis un an que je crèche ici, j’ai dû claquer 3000 euros chez lui. Je suis devenu un habitué en l’espace d’une semaine. Et là plus rien. Remarquez, même chose pour le boulanger, le charcutier ou le Subway. En revanche, la pharmacie où je ne mettais quasiment pas les pieds est sans doute ravie d’accueillir soudainement un client au transit si problématique.

Hier, j’achetais hier pour me remplir ; aujourd’hui, pour me vider. Tout tourne, comme disait ma tante Marguerite qui avait lu Héraclite. 

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