Sermon dominical et hémorroïdal

Surprise, mes co-équipiers ont du retard, quelques minutes d’attente à tirer (je suis du genre ponctuel, j’aime pas attendre ni faire attendre les autres). Alors je viens ici.

J’ai oublié de le noter voici quelques jours, mais en prime de la constipation, le régime Dukan m’a valu ma première hémorroïde externe depuis 9 ou 10 ans. L’une entraînant l’autre, d’ailleurs, vous ne pouvez pas passer trois heures par jour à pousser comme un malade sur la cuvette des chiottes sans ressentir au bout d’une semaine des effets indésirables. Bon, les hémorroïdes, cela court dans ma lignée comme pas mal d’autres tares. Mais d’habitude, elles sont internes et indolores, cela se traduit par une belle cuvette de sang rouge de temps à autre, assez souvent quand vous fumez, buvez et passez la journée sur une chaise. (D’ailleurs, cela me fait marrer ceux qui traquent le sang dans les selles pour trouver un cancer du côlon, faudrait plutôt traquer les selles dans le sang en l’occurrence).

Certes, parler de ses hémorroïdes un dimanche matin n’est pas vraiment l’activité intellectuelle ou littéraire la plus stimulante qui soit. Mais après tout, c’est pas plus con que d’aller à la messe pour grignoter une hostie. Et puis si je dois parfaire mon corps, il faut bien que je décrive toutes ses faiblesses, ses corruptions et ses vices, non ? Je ne vais quand même pas pratiquer le « style caoutchouc » consistant à faire comme si nos kilos de boyaux n’existaient pas et que nous étions de purs esprits dans l’éther.