Je profite de ce nouveau voyage en banlieusie pour achever Das Kapital, de Viken Berberian. Sans casser des briques, cela se laisse lire, un peu comme 99 francs de Beigbeder, sauf que le personnage central est trader plutôt que pubard. Je l’oublierai cependant plus vite qu’un Bret Easton Ellis. La critique romanesque du capitalisme postindustriel n’est pas un exercice aisé, peut-être parce que ce capitalisme a déjà produit sa propre représentation spectaculaire, de sorte que le trait tire vite à sa caricature et que cette caricature même est plate malgré tout, déjà un peu en retard sur le réel, de toute façon recyclée dans le flux.
Mes retours de bibliothèque arrivent à échéance, et ils sont dispersés dans trois points de Paris. J’ai la mauvaise idée de m'y rendre aux heures de pointe, bus 20 et 96, métro 4 et 14. Si je ne développe pas l’H1N1 dans les trois jours, c’est que je suis immunisé. Dans DirectSoir, Séguéla explique au bon peuple qu’Internet va trop loin, qu’il faut l’encadrer, que le bon usage des libertés passe par la censure, et caetera. Dingue comme les mêmes discours reviennent et reviennent, sur Internet et sur le reste, l’humain bavard ferait mieux de rationaliser ses désaccords de fond et de les réduire à leur plus simple expression, et de passer à autre chose au lieu de palabrer ainsi. Le visage lifté et ultraviolettisé du représentant de commerce de chez Rollex m’inspire un vague dégoût. A moins que ce ne soit le premier symptôme de ma contamination dans les chaleurs surpeuplées et souterraines.
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