lundi 16 novembre 2009

Synapses amorphes

Aussi énergique qu’une limace morte depuis hier. J’espère qu’il s’agit de l’effet secondaire de mon virus pseudo-grippal, de ma côte endolorie et de mes nuits difficiles, et non du commencement d’une de ces lentes, pénibles et irréversibles fluctuations d’humeur qui m’affectent depuis toujours. Le fait est que je n’ai pas goût à grand-chose, et cette écriture même est difficile. Je devais aller voir Blue Velvet avec copains Stéphane, Natacha et Peggy, j’annule car je me sens trop crevé malgré un lever tardif et une sieste agitée.

Impossible d’accrocher à Ndiaye, je doute que ce soit la conséquence de mon syndrome : le style scolaire, les personnages mous, l’espèce de demi-teinte psychologisante qui englue chaque situation me déplaisent. Les femmes puissantes ne l’auront pas été assez pour me retenir plus d’une cinquantaine de pages. Iegor Gran aura eu nettement plus de succès avec son Thriller chez POL.

Copine Peggy apprend ce matin qu’elle sera invitée d’honneur à Poitiers pour un raout sur le post-féminisme, en mars prochain, avec libre choix par elle de la programmation. Bonne nouvelle pour elle, on va bien s’amuser. J’aimerais faire une série d’ici là. Copine Natacha, de son côté, s’est mis en tête de couvrir Paris d’affiches de ses photos, placées en des lieux choisis, pour toucher directement les gens plutôt que les galeries qu’elle a en horreur. Sur le coup, j’ai essayé de l’en dissuader car l’entreprise me paraît dévoreuse de temps et d’énergie, pour un retour assez incertain vu la vitesse à laquelle les affiches disparaissent des murs. Mais c’est peut-être une bonne idée après tout. De toute façon, mon manque de tonus ne me prédispose pas à l’enthousiasme.

Me reviennent des souvenirs d’interminables jours gris où l’ennui succède à l’ennui.

Maudite chimie du cerveau.

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