Ce qui m’épate toujours chez les politiciens, les prêtres et autres porte-parole d’un groupe, c’est qu’ils arrivent à faire semblant d’ignorer cette évidence. Ils parlent comme si tout le monde pouvait ou devait un jour être de leur avis, alors que ce ne sera jamais le cas, pour de bonnes ou mauvaises raisons peu importe. Le (non) débat à la con sur l’identité nationale a pour arrière-plan que l’on devrait au moins tous se retrouver sur cette question identitaire, qu’il y aurait un sujet consensuel dépassant tous les clivages et gna gna gna. Mais non, cela n’existe pas, ni le pantin national ni le guignol républicain ne font illusion, cela donne envie de gerber tellement c’est réchauffé, lourd.
Demain je vais à Auxerre, sans raison particulière, juste parce que c’est à 92 minutes de voiture selon ViaMichelin et que j’ai envie de bouger, et mes enfants aussi. Je voudrais bien croiser un hôpital abandonné, un sanatorium en ruine, un asile oublié ou une usine désaffectée pour faire des photos. Dans la cuisine une tête de lapin achève de perdre ses lambeaux de peau.
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