Dans ce ramassis de conneries, le pire à mon goût est sans doute l’expression «défend les couleurs littéraires de la France» : cela sent à pleines narines sa droite saucisson-rillette-rugby, le plus petit commun populisme des individus n’ayant de la littérature qu’ils prétendent défendre qu’une idée assez lointaine et sommaire, sans doute issue de fiches techniques de leurs conseillers de Corrèze ou d’ailleurs. Raoult a tout à fait le droit de boire un Beaujolais qui tache au Salon de l’agriculture ou de suer des aisselles en tribune de la finale de la Coupe de France, mais que l’épais élu du peuple reste donc sur son périmètre naturel de vie et de représentation, au lieu que de prétendre à quelque lumière en d'autres.
Il n’y a ni devoir de réserve ni devoir d’effronterie, il y a la parole libre, celle de Raoult comme celle de Ndiaye, et tout est dit – sauf à préciser que si tous les Raoult du monde n’éprouvent pas de résistance minimale quand ils expriment leur penchant national-liberticide, il ne leur en faudra pas beaucoup pour faire taire toutes les Ndiaye du monde.
Sinon je suis malade, gorge picoteuse, haleine chaudasse, nez bouché, crâne douloureux, et ma côte broyée par Meteor qui me réveille trois fois par nuit – méchante humeur conséquente.
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