samedi 28 novembre 2009

Rêve de Riga


Brocante d’hiver dans mon quartier, sous la pluie et le vent. Les tenanciers de stand font un peu la gueule, mais le principal problème à mon sens n’est pas la météo, plutôt leurs prix exorbitants. Juste en bas de chez moi, une jolie poupée ancienne prend l’air, elle est nue, à demi défoncée, dotée d’un ventre rond et d’une tête sinistre comme si elle flottait dans un canal du Nord. Modèle parfait pour mes divers projets photo. Mais la propriétaire m’en réclame… 300 euros !

J’en nourris un certain agacement, et je conçois surtout un plan alternatif : passer une semaine à Riga au prochain printemps. D’abord parce que l’été dernier, je n’avais fait que traverser cette ville pour rejoindre l’Estonie, et que cette traversée m’avait plu. Ensuite parce que dans les « Antik » des pays baltes, vous faites des affaires autrement plus intéressantes que dans les brocantes parisiennes, le taux de change étant favorable à l’euro et surtout la folie inflationniste n’ayant pas gagné les brocanteurs estoniens, lettons ou lituaniens. Pour les 300 euros que la rombière spéculatrice d’en bas me demande pour sa breloque, j’ai de quoi me payer le billet d’avion aller-retour et même en surcroît quelques nuits dans un appartement. Je vais donc tâcher de convaincre copine Natacha, copain Stéphane et copine Peggy de l’urgente nécessité de passer les Pâques au pays de l’ambre.

Comme je n’ai pas une flèche et que le providentiel RSA ne tombe que la semaine prochaine, je me contente de quelques minuscules poupons déglingués, eux aussi ont un petit quelque chose de la banlieue de Béthune.

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