vendredi 27 novembre 2009

La comédie de Copenhague (un aparté climatique)

Avec le prochain sommet de Copenhague consacré au climat, la section verdâte de l’internationale pleurnicheuse est en ébullition, et cela ne va pas se calmer. Il faut s’attendre à une avalanche de complaintes catastrophistes sur les glaces qui fondent et les ours qui bronzent, les mers qui montent et les forêts qui sèchent. Cette affaire climatique, sur laquelle j’ai pas mal travaillé jadis, restera dans les annales comme  une étonnante étape de la manipulation massive de l’opinion mondiale, et un nouvel exemple des dévoiements de la science quand elle se laisse embrigader dans les états d’urgence plus ou moins factices propres à la classe politico-médiatique. Et maintenant que tout cela est devenu un business, cela ne va pas s’arranger du côté de la rigueur et de l’indépendance des labos. Une bonne nouvelle au moins : le chouette Hulot s’est complètement planté au box-office, et il faudra les droits TV de Canal+ et de TF1, c’est-à-dire du cœur industriel de la société du spectacle, pour sauver le Syndrome du Titanic du spectre dont il nous menaçait, à savoir le naufrage.

On annonçait voici quelques jours que près d’un milliard d’humains sont en état de sous- ou de malnutrition, on sait que cinq milliards d’humains tirent la langue quand une minorité seule profite pleinement de la globalisation, mais les lunettes déformantes de l’environnementalisme militant et du sentimentalisme irénique sont parvenues à convaincre tout le monde, ou du moins la bien-pensance occidentale habituée à penser bien à la place de tout le monde, que quelques misérables (et bénéfiques) dixièmes de degré de hausse en cinquante ans formaient une absolue urgence, que le sort des arbres en 2100 mérite plus d’attention que celui des enfants en 2010, que les énergies fossiles dont les plus riches ont usé et abusé pendant deux siècles devraient être restreintes pour les plus pauvres, sans doute condamnés à bâtir leurs écoles, leurs usines et leurs hôpitaux avec quelques éoliennes si gentiment vantées par les bonnes âmes de la fondation Hulot.

Et sur un plan plus scientifique, même si j’hésite à utiliser cet adjectif, le même alarmisme médiatiquement auto-entrenu et écologiquement auto-recylé a réussi à persuader les gogos que des modèles incapables de simuler le comportement de la vapeur d’eau et des nuages, incapables de connaître les conditions initiales du couple atmosphère-océan vu la rareté et la médiocrité des données un peu anciennes, incapables d’estimer le forçage (et de paramétrer même les émissions passées ou présentes avec précision) des aérosols naturels et artificiels, incapables d’intégrer les effets exacts des variations solaires, incapables et pour cause d’anticiper l’évolution de la biomasse et donc des échanges carbone, incapables dès lors de produire des fourchettes globales de température ne s’écartelant pas d’un facteur trois ou des prévisions locales (les seules qui intéressent le réel) ne se plantant pas complètement, des modèles médiocres donc, certes plus élaborés que les modèles simplistes EBM déjà produits voici 30 ans mais reproduisant exactement les mêmes résultats avec exactement les mêmes incertitudes car aucune contrainte nouvelle n’est apparue en trois décennies, des modèles s’adressant de surcroît à un système complexe sinon chaotique,  peuvent raisonnablement produire l’évolution des forçages radiatifs, du bilan énergétique et des température de surface sur un siècle, et conséquemment aider un Borloo à prendre ses décisions lorsqu’il a sifflé ses cinq pastagas.

Le plus amusant (quand je suis de bonne humeur) dans cette affaire climatique est le manque total de recul sur quelques évidences de bon sens, surtout quand vous en discutez avec un fanatique des causes verdâtres, ou un bobo vaguement converti à cette nouvelle forme molle de la bonne conscience édifiée sur une mauvaise science. Par exemple, un simple regard sur une carte du monde montre que les pôles sont déserts et les zones intertropicales surpeuplées, parce que l’humain descend de primates des pays chauds et qu’il cherche toujours cette chaleur de ses origines. Nous devrions être terrifiés par deux ou trois degrés de hausse sur un siècle, bien que les vacanciers et les retraités se précipitent en casquant une fortune vers des zones où il fait facilement 10-15 °C de plus que chez eux. Plus simplement encore, quand vous habitez une ville, il fait selon les lieux, les jours et les saisons 2 à 8 °C de plus que dans la campagne située à quelques kilomètres (là où l’on mesure censément les températures officielles), et cette variation supérieure à celle que l’on nous promet pour les calendes grecques n’empêche évidemment pas une part croissante de l’humanité de migrer vers les zones urbaines déjà fort chaudes, parce qu’elle y vit globalement mieux et plus longtemps.

1 commentaire:

  1. Copenhague : Annulons le sommet de la dépopulation !

    Par Helga Zepp LaRouche

    Appel envoyé par David C. – david.cabas.over-blog.fr

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