lundi 23 novembre 2009

Victime du génie microbien

Vers 2h00, j’ai dû m’endormir péniblement. Et vers 2h45, j’ai été réveillé par ma première quinte de toux, une toux sèche, de celles dont l’irritation ne vous laisse aucun répit et qui déclenchent quinte après quinte. Pas de sirop, j’ai donc passé à peu de choses près ma nuit à tousser et à errer pour boire des verres d’eau sans grands effets. Au cours de cette insomnie tussive, je songeais au génie des microbes. Qui ont inventé la toux. Celle-ci permet en effet au virus ou à la bactérie logé dans mon organisme d’être expulsé en grande quantité dans mon environnement, donc de contaminer des proches, donc de se reproduire dans ces hôtes malchanceux. Chacune de mes quintes sonne ainsi comme le triomphe de ces vies élémentaires qui, pour être dépourvues d’intelligence au sens où l’homme l’entend, n’en sont pas moins inventives.

Je traverse la journée comme un zombie, en nettement moins bonne forme que ces microbes profitant de mon hospitalité. Je repousse autant que je peux la sieste, histoire de ne pas me décaler de nouveau alors que j’ai péniblement réussi à éviter les nuits entières passées à bronzer au clair de lune. En même temps, la carence de sommeil me vide l’esprit et me rend à peu près incapable d’écrire.

Je ferais bien quelques photographies, qui demandent de la concentration mais permettent une certaine agitation hypnofuge. Hélas, ma maudite imprimante est bloquée par le défaut de deux cartouches d’encre et alors qu’il en reste quatre sur six, bien suffisantes pour le fond en noir en blanc nécessaire à ma composition, elle refuse obstinément d’imprimer quoi que ce soit. Et l’argent me fait défaut. Le seul avantage de la situation est finalement que le manque de sommeil entraîne, chez moi du moins, un manque d’appétit : cette première journée de ma semaine protéine pure n’est pas trop longue à passer pour mon estomac. Après-demain au petit matin, je suis convoqué en banlieue chez mon liquidateur. Espérons que les nuits seront meilleures, sinon j’aurai du mal à produire la moindre explication cohérente de l’état désastreux de mes finances.

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